Table Ouverte - CGPME 90

…avec la CGPME 90, rebondissons sur des solutions économiques gagnantes !

Comment construite et appauvrir la France ? c’est ce que nous avons analysé à propos de ce chantier qui représenterait environ 75 millions d’euros de travaux… Notre Table Ouverte à la CGPME 90 hier soir était l’occasion pour nous de faire une proposition constructive, pour limiter la fuite de marchés à l’étranger… et surtout les conséquences édifiantes qui vont avec : manque à gagner pour les finances de l’état, non respect de conditions de travail correctes pour certains ouvriers, non-respect de certaines règles sur les matériaux utilisés…

 

Un constat chiffré édifiant, 46% des montants de marchés qui partent à l’étranger n’entrent pas dans les caisses de l’état :

D’après nos calculs, pour un chantier d’environ 75 millions d’euros, les cotisations sociales et fiscales qui ont été perdues pour la France, s’élèvent à plus de 24 millions d’euros. C’est énorme et cela représente près de 46% du montant des chantiers partis à l’étranger ! Ce calcul est un calcul a minima, qui ne tient pas compte de la TVA, de la CFE, cotisations sur les salaires… C’est une « double punition » puisque les marchés qui partent ne profitent pas directement à la création de valeur en France, mais en plus le manque à gagner est considérable pour les finances publiques… C’est aussi un constat paradoxal : lorsque nos collectivités investissent « 100 » sans garantie sur les retombées économiques elles se génèrent une perte de ressources de « 46 » !

 

Quid du  nombre d’emplois locaux perdus ?

La main d’oeuvre étrangère qui travaille sur le site, représente – pour les 75 millions d’estimation de travaux – environ 290 équivalent temps plein. Ce sont autant d’emplois locaux non pourvus, alors qu’on sait que le bâtiment a perdu 600 emplois sur le Territoire de Belfort depuis 2009. On constate aussi que les emplois qui devraient être attribués à des entreprises d’insertion (celles qui permettent à des personnes en grande difficulté de se réinsérer et de retrouver le chemin du travail et d’une vie… normale…) ne le sont pas de fait.

 

Au delà du bilan, la CGPME 90 veut construire :

Introduire dans le code des marchés publics un engagement de retombées économiques locales minimum. Quelle que soit l’origine de l’entreprise qui travaille en France, celle-ci devrait s’engager à un taux de retombées économiques sur le territoire de l’appel d’offres. Il ne s’agit pas ici de protectionnisme ou de favoristisme. Chaque entreprise aurait, selon notre proposition, la liberté de s’organiser comme elle le souhaite pour être en phase avec ces retombées économiques. Par exemple, en embauchant de la main d’oeuvre locale, en consommant des nuits d’hôtels, ou en achetant ses matériaux localement.