Nous souhaitons la mise en place d’une clause de retombées économiques locales, pas un protectionnisme !
C’est ainsi que s’exprimait Jacky BERNARD, Vice-Président de la CGPME 90. Il était invité sur FR3 Franche Comté au journal de 19h . Le revoir sur FR3 Franche-Comté
Son intervention était précédée par un reportage d’Emmanuel Thierry sur le chantier de l’hôpital de Belfort-Montbéliard, dit site médian :
« Le futur hôpital de Belfort Montbéliard est actuellement le plus gros chantier de la région.[…] Un projet colossal d’un budget total de 350 millions d’euros, des travaux sur 3 ans, qui embauchent entre 300 et 600 personnes ». La plus grosse partie des prestataires employés en sous-traitance ont des travailleurs qui viennent de pays étrangers, pays européens où les réglementations sur le travail sont moins contraignantes qu’en France. « Résultat, l’argent public injecté sur ce chantier a des retombées très limitées en termes de recettes fiscales et sociales. Ne sont pas perçues par l’état les cotisations patronales, une partie de l’impôt sur les sociétés ou encore la TVA sur les achats de matériaux « . Les pertes sont conséquentes et la « relance de l’économie par les politiques de grands travaux ne semble pas tant réussir que cela aux entreprises du bâtiment. »
Jacky BERNARD, interrogé ensuite indique :
Les appels d’offres respectent la loi. « Nous ne souhaitons pas un protectionnisme, nous souhaitons qu’il y ait dans les marchés, une clause sur l’impact économique généré par le répondant » à l’appel d’offres. « Nous n’empêchons pas une entreprise étrangère de vouloir venir travailler sur des chantiers nationaux, mais elle doit nous répondre sur l’impact financier, social qu’il y aura sur ce chantier pour notre économie nationale. Il est anormal qu’il y ait plus de 24 millions d’euros qui sont perdus en recettes pour l’état et les collectivités locales. On chiffre aussi à 288 emplois perdus sur 3 ans du fait de cette sous-traitance étrangère. »