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La CPME soutient les mesures proposées par le SYNERPA pour sauver le secteur du grand âge

Alors que l’examen par le Parlement du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 vient de commencer, Jean-Christophe Amarantinis président du SYNERPA, a sonné l’alerte sur la situation économique et sociale du grand âge au cours d’une conférence de presse le 4 octobre.

Il a dressé un état des lieux des difficultés pour de nombreux établissements et réseaux, avec une baisse du taux d’occupation des EHPAD, et fait état de la crise sociologique et économique qui frappe le secteur, victime d’un effet ciseaux entre l’inflation et des dotations publiques insuffisantes.

Il ressort de tout cela une paupérisation des établissements posant pour certains la question de leur survie. Cela concerne les EHPAD, mais aussi les résidences seniors et les services d’aide et d’accompagnement à domicile avec des revalorisations salariales qui n’ont pas été compensées.

Ces difficultés économiques viennent complexifier la situation RH dans un secteur où les besoins sont exponentiels et alors que la France va prochainement connaître un vieillissement démographique sans précédent. D’ici 2050, la population française âgée de plus de 60 ans va passer de 17 millions à 27 millions. Le secteur fait face à une perte d’attractivité alors-même qu’il doit embaucher massivement dans les prochaines années, pour pouvoir répondre à ces besoins croissants en accompagnement.

Et malgré le souhait du président de la République exprimé pendant sa campagne électorale, de créer 50 000 postes dans les EHPAD en 5 ans, seuls 1 000 ont réellement pu être financés en 2023 du fait de dotations soins insuffisantes. Pour 2024, l’annonce de 6 000 créations de postes, soit moins d’un poste par établissement et le décalage de l’objectif à 2 030, confirme la difficulté de faire aboutir cette ambition.

Jean-Christophe Amarantinis a exprimé son incompréhension face à l’exclusion des personnels soignants du secteur privé des mesures de revalorisation du travail de nuit et le week-end. Une mise à l’écart d’autant plus incompréhensible que l’extension de la majoration des heures de nuit et week-end aux établissements privés représenterait un coût de seulement 58 millions d’euros sur un plan de plus de 1,1 milliard d’euros.

C’est pourquoi le SYNERPA propose un ensemble de mesures à inscrire dans le PLFSS 2024, parmi lesquelles :

  • Mettre en place une réflexion autour d’un modèle de partenariat et de coopération avec l’État dans le cadre de la filière santé / grand âge, par exemple au travers d’un comité de filière.
  • Simplifier les modalités de création des services autonomie. En effet, les dispositifs juridiques en vigueur impliquent une mise en œuvre sur le terrain trop longue et laborieuse.
  • Déployer des réformes structurelles prioritaires comme : la généralisation sur la base du volontariat du tarif global ; le financement par le forfait soins des charges aujourd’hui supportées par le tarif hébergement ; la réforme de la tarification de l’aide sociale à l’hébergement.
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